jeudi 31 mai 2018

Petit message à mes amis lecteurs


Petit message à mes amis lecteurs

C'est tout un livre que je devrais écrire pour vous tenir au courant de mes dernières aventures, mais comme je n'ai pas le temps, et qu'écrire sur le net, jusqu'à nouvel ordre, ça se fait avec un clavier, et que les claviers, ça consomme du jus, et bien je me contente d'un bref message.
Un message pour vous faire savoir qu'après avoir quitté mon maquis favori, je m'en suis allé faire un tour en Suisse comme tout le monde le sait maintenant, et qu'après cela, je suis retourné en France, premièrement sans le sud, puis vers Anger, puis à Paris, et ensuite en Normandie, et que maintenant, je suis de retour dans le sud, au milieu des buissons très précisément.
De retour dans le maquis quoi !
Ce fut un petit Road Trip apaisant, avec en moyenne une agression/tentative de meurtre par étape.
Un vrai plaisir.
Donner l'identité de ces gens ne relève pas forcément du secret d'état, mais n'est pas non plus de la plus haute importance, puisque dans deux tiers des cas, il s'agit de 'drones', c'est à dire de gens qui ne se rendent pas compte de ce qu'ils font, et qui au final agissent pour le compte d'autres personnes.
Il faudra néanmoins cerner leur profil 'publiquement', afin de ne pas donner dans le misérabilisme, dans la sidération victimaire, ou dans l'excès de clémence. Décrire ces gens permettra aussi de faire comprendre certains des problèmes qui nous obsèdent depuis quelques décennies voir plus. Car en effet, les gens doivent se demander ce qui pousse autant d'individus à agresser un pauvre type perdu dans la nature qui crie depuis des années à propos de ce qui lui a été fait, à un niveau purement familial et personnel.
Vous l'aurez compris, j'affirme que ma famille n'est pas anodine, mais de là à avoir des problèmes dans toute la France... quand-même !

Ou alors ce sont mes opinions qui dérangent. Ce sera au lecteur de se faire une idée par lui-même.

Donc bref, tout ça pour dire que la santé ça va, quelques douleurs aux cervicales, quelques 'tatouages' de plus, quelques cheveux blancs de plus, toujours pas vu mes enfants, une compagne est venue combler le manque d'amour dont je souffrais, un chien est dans ma vie aussi. J'ai plus de raisons d'être heureux que le contraire. J'ai de plus en plus de gens qui comprennent ma situation, bien entendu, mais la raison profonde c'est ce que mon enseignant bouddhiste appelait l'insatisfaction, celle là, elle n'est bien entendu pas résolue. Alors... dois-je commencer à raconter ce que c'est ?
Il me faut ici dire que ma compagne, ma fiancée, ma femme est catholique.
Et au bout du compte, après avoir tenté pendant 5 ans de dire aux gens de faire attention, de dire aux gens que si ce qui m'arrivait pouvait rester impuni, alors ce qui allait leur arriver ne serait pas non plus regardé par ce qu'ils appellent la justice. Et bien tenter d'anticiper les choses, de protéger la société contre une 'clique' de pourris très influents, ne fait plus partie de mes aptitudes, je vous le dis. Je me contenterai à l'avenir de commenter ce qui sera arrivé. La grille de lecture est quasi impossible à saisir sans passer au moins dix ans de sa vie à fouiner sous les tapis.
Je pense donc maintenant passer le peu de temps que je peux passer 'online' à tenter d'éclaircir l'esprit de mes lecteurs avec des tirades plus 'spirituelles', voir 'scripturales'.
Je pense que les événements qui nous 'tombent dessus' sont destinés à faire comprendre des choses, ce sont des formes de leçons de 'la vie'. Ils nous mènent quelque part.
Pour certains, c'est la fin du monde, pour d'autres l'avènement d'un âge d'or, et pour les derniers, la plongée dans le chaos.
Un mélange des trois, c'est sûr. Une répétition de l'histoire, bien entendu.
Cesser de me retenir, cesser d'épargner à mes lecteurs ce qui tranche, ce qui fait mal, et pour ce faire, point besoin de dénoncer les ficelles obscures de tel ou tel scandale financier ou politique, non, il suffit de toucher à 'ce qui est écrit', à 'ce qui nous pend au nez', à ce que l'on sait très bien, mais que l'on a de la peine à formuler.
A tenter de tout expliquer dans le menu, je n'ai réussi qu'à m'enseigner à moi même que la vérité absolue est 'indiscible'. Tenter de raconter comment le monde marche, c'est impossible.
On en arrive forcément à toucher le spirituel. Point de tentative massive de conversion automatique ici, c'est à l'épreuve de l'écriture sauvage et nourrie au thym que je vous dis cela.

Oh oui courir à gauche et à droite en distribuant des dossiers incriminants ça finit toujours par réveiller des gens, reste à savoir quelles sont les statistiques officielles, mais au bout du compte, le monde a-t-il compris, ou plutôt ses habitants, que consommer en détruisant tout autours de nous ne peut mener qu'à une grande destruction dont nous seront les victimes nous-même. C'est l'effet boomerang, c'est sûr.

Nan je n'ai pas mis la main sur un magot fantastique, Dieu m'en garde. Oui je considère les fruits de ma lutte d'information avec un certain confort. Oui j'aimerai passer du temps à dormir, à manger du pavé de bœuf, et le soir venu, boire quelques verres avec ma compagne au bord de la piscine. Mais pour l'heure, je vis dans les buissons en mettant en place les idées fondamentales du survivalisme sincère, celui qui est pris entre les buissons et la ville, celui qui ne sait d'où viendront les bombes, mais qui malgré tout cherche la meilleure solution pragmatique.
Je ne peux vous la donner, car elle est individuelle, elle dépend de chacun d'entre nous. C'est à chacun d'entre nous de la chercher, les solutions ne sont pas évidentes, un peu comme si la vie nous protégeait de nous faire voler ces solutions, elles ne sont pas transmissibles.
Mais je peux continuer à écrire pour donner les 'briques' de base qui sont le tronc commun à tous de cette quête. Je ne prendrai pas la place de Jésus dans cette histoire, il est déjà venu nous donner ces choses. Mais je peux tenter de montrer de quelle façon d'autres éléments nous sont confiés à l'époque que nous vivons.

Une chose est sûre, l'individualisme exacerbé, l'égoïsme cynique, et la méchanceté institutionnalisée ne sont pas les briques, à l'heure d'une information décentralisée, qui seront suffisantes pour tenir le choc.

A bientôt pour des nouvelles des buissons.



mercredi 30 mai 2018

Dassaut est mort, entre éloges et cynisme, les titres des journaux varient


Dassaut est mort, entre éloges et cynisme, les titres des journaux varient.

Symbole du capitalisme européen pour certains, homme ayant trempé dans différentes magouilles pour d'autres (ce qui peut sembler redondant à d'autres), il s'en est allé au milieu d'une crise sans précédents dans notre histoire.
'Pourquoi la liberté de parole serait aux journalistes et pas aux actionnaires ? C'est quand-même extraordinaire, ça !' C'est cette citation qui m'a sauté aux yeux hier avant de me coucher, je pense très clairement en avoir rêvé toute la nuit, couché au sol entre deux buissons sous ma bâche plastique favorite, bien à l'abri de la pluie qui délave la France du sud au nord.
Si tu mets quelques dizaines de centimes dans un distributeur, et que tu choisis la cannette de Coca, c'est un Coca que tu auras, si tu as de la chance avec les différentes mécaniques concernées. Pas un Orangina, un Fanta ou des cacahuètes. Quand tu achètes un journal, c'est ce journal et ses opinions dont tu te rends responsable. Les opinions de ce journal sont là pour exprimer et défendre les vues politiques, sociales ou autres des gens qui sont derrière ce journal.
Il te faudra beaucoup beaucoup de cannettes de Coca pour prétendre avoir le droit de dire à Coca Cola, 'changez votre recette'.
Devenir 'patron' du Figaro pour leur dicter la ligne éditoriale, c'est un acte de guerre, puisqu'il entre en contradiction avec la dite 'liberté d'expression'.
Avoir un droit de regard c'est normal, mais s'étonner de ce que la liberté de l'actionnaire ne soit pas équivalente à celle du journaliste, c'est s'étonner de recevoir un Coca après avoir payé la machine pour obtenir ce résultat très précis.
Bien entendu, j'ai pris cette citation pour ce qu'elle me semble être à première vue, comme l'a sans doute fait la majorité des lecteurs de ce pays, c'est à dire comme l'expression très brutale et sans aucune discrétion d'un 'gros' capitaliste bien borné. 'Il s'est trahi', sans aucun doute...

Produire le fleuron de l'armée française en terme d'armement, et tenter de fuir le fisc... normal quand les soldats doivent débourser de leur poche pour que leurs chaussures ne soient pas trouées ?

Rien de bien surprenant à tout cela au final il me semble.

Nan, ce qui me surprend, c'est qu'après avoir sorti une ânerie pareille, le mec soit resté à son poste, il est quand même surveillé par une famille non ? Ou un état au moins, une opinion publique non ?
Dire que ce monde est une jungle et que tout ce qui compte c'est le fric, et que la fin justifie les moyens, c'est le genre de choses que l'on dit entre membres de la même clique, quand on est sûr qu'il n'y a pas d'oreilles dans les murs. Mais on ne dit pas cela à un journaliste.
Etait-il bête à ce point ? Gavé de lui même au point de penser pouvoir provoquer inutilement les gens en leur crachant à la figure ? Ou cela était-il une manœuvre diabolique destinée à provoquer de façon scientifique et neurologique les lecteurs en les poussant un peu plus vers une guerre civile inévitable quand l'armée elle-même se rend compte de la façon dont elle est traitée, quand le peuple se rend compte de la même chose ?

Je ne connais pas assez le personnage pour pouvoir me prononcer. Etait-il bête et méchant, ou faisait-il semblant ?

Cette citation a donc provoqué en moi une réaction épidermique. Quand on fait de la propagande, on prend soin de ne pas le montrer, quand on veut étouffer la justice, on ne le crie pas devant la porte d'entrée du tribunal, avec une corde à piano dans la main. Je le soupçonne d'avoir été tellement sûr du pouvoir que son argent lui conférait, qu'il en a omis de considérer qu'il n'était toutefois pas le maître du monde pour autant, corde à piano ou pas corde à piano. Un peu comme un assassin persuadé que les lieux du crime sont entièrement déserts. Dans son cas ; que le peuple de France serait incapable de lui rendre la monnaie de sa pièce. Car je suis persuadé que même dans le sud de ce si beau pays violé avec autant d'indolence, on sait apprécier les qualités du Figaro.

On dit d'un journaliste qu'il 'défend une opinion', une position politique. Un journaliste ce n'est pas un pamphlétiste, ou un satyre. Il ne fait pas des tracts de propagande, ou des listes de cibles. C'est un journaliste. Les journaux prennent toujours un ton plus dur lorsque la guerre est aux portes bien entendu. Mais lorsque certains journaux perdent le ton adéquat, ils sont alors qualifiés avec justesse 'd'instruments du pouvoir' ou autres qualificatifs du genre, avec justesse j'entends. Il arrive bien sûr que des journalistes soient qualifiés de la sorte à tort, même s'ils sont 'dans le ton', mais c'est une autre histoire...

Un journaliste est donc 'en défense' par la nature même de son activité. Ce n'est pas de la conquête, c'est de la description, de l'investigation, ou de la philosophie.

Acheter un journal pour en redéfinir la ligne éditoriale s'apparente donc à du viol, ou à de la trahison/infiltration, ou à une attaque toute simple contre la liberté d'expression justement, ce qui est criminel.
Une OPA agressive reste une manœuvre légale, même si elle est clairement acceptée comme faisant partie de la panoplie guerrière de l'acteur économique évoluant dans la jungle de ce monde.
Mais accepterait-on qu'une OPA sur un hôpital précède une injonction de mettre de la mort aux rats dans les vaccins pour bébés ?
Non, car l'hôpital reste soumis au droit du pays dans lequel il se trouve. Idem pour le journal 'le Figaro'. Donc avoir 'un droit de regard' sur ce qu'écrivent les journalistes, c'est prétendre devenir rédacteur en chef du dit journal suite à l'acquisition de position dans le capital action. C'est le directeur qui décide de comment fonctionne la machine. Les actionnaires peuvent prétendre à un rendement minimal des actions, mais pas à la façon dont le directeur gère les affaires, sauf en cas de mauvaise gestion bien entendu. Mais même dans ce cas, ça ne fait pas d'eux des directeurs compétents. Ils n'ont qu'à en trouver un autre, qui doit alors être suffisamment qualifié pour le poste.

S'il y avait bien un journal à ne pas acheter pour appliquer une telle politique de prédation économique assortie d'un tel bouquet d'insanités, c'est bien le Figaro.
Dans mes différentes enquêtes sur toute une série de sujets explosifs, je suis souvent retombé sur ce journal, y piochant des articles qui dépassaient le monde journalistique d'une petite coudée, des éléments manquants ailleurs, une vision synthétique particulière, ou une morale conclusive particulièrement lumineuse. Je n'ai pas enquêté sur ce journal (heureusement pour moi à l'époque, j'avais assez d'ennemis comme ça), et sans l'avoir fait à l'heure qu'il est, je tiens toutefois à leur tirer mon chapeau, car avec le peu d'expérience que j'ai dans le domaine, je sais toutefois à quel point cela peut être dur de mener son enquête dans des sujets difficiles ou épineux. Et si en plus c'est votre 'patron' qui vous met des bâtons dans les roues, il y a de quoi se mettre à manger sa chaise.